Un fournisseur vous manque et tout est arrêté, ou comment le Diagnostic de Performance Climatique renforce la résilience opérationnelle.
⛈️ Durant le week-end du 29 et 30 juin dernier, un fournisseur critique subit un aléa climatique, et ses clients, Porsche, BMW, Jaguar, Mercedes-Benz, se retrouvent à l’arrêt. Porsche annonce qu’il revoit ses prévisions de ventes, la sanction est sans appel, les analystes financiers n’aimant pas les surprises, le titre plonge (voir L’Usine Nouvelle du 23 juillet 2024).
❓« C’est un déluge biblique qui a effacé les gains de l’introduction en bourse de Porsche » déclarera Stephen Reitman analyste chez Bernstein Research. Act of God. Rien à faire ?
📉 On peut s’étonner qu’il ait fallu attendre le 23 juillet que Porsche révise ses ventes à la baisse en raison d’une pénurie inattendue d’alliages d’aluminium causée par une inondation sur le site d’un fournisseur, sans préciser lequel[1]. Selon les analystes de Bernstein Research, l’inondation entraînerait la perte de production d’au moins 10.000 à 17.400 véhicules au cours du second semestre 2024. La pénurie a également affecté les chaînes d’approvisionnement de BMW et Mercedes-Benz, mais tous deux ont pu trouver d’autres fournisseurs. Les porte-parole de BMW et de Mercedes-Benz n’ont pas souhaité donner plus de détails.
🏭 « Cela soulève quelques questions sur la gestion de la chaîne d’approvisionnement chez Porsche », a relevé Patrick Hummel, analyste pour la banque UBS, « surpris de constater que Porsche est fréquemment touché par des problèmes de chaîne d’approvisionnement, alors que les chaînes d’approvisionnement sont restées très stables pour la plupart des constructeurs depuis la fin de la crise des semi-conducteurs ». On peut tout autant s’étonner que les analystes et les gestionnaires d’actifs ne connaissent finalement pas si bien que ça le risque des valeurs qu’ils suivent et soient contraints d’attendre 23 jours entre le moment où le sinistre se produit et la correction du titre Porsche sur les marchés. Ce n’était pas « un déluge biblique », mais juste une inondation cinquantennale.
📝Le Diagnostic de Performance Climatique aurait pu et peut toujours constituer un outil essentiel de la résilience industrielle de Porsche, BMW, Jaguar et Mercedes-Benz.
Aurait pu, car lors du choix du site de l’usine de Novelis établi à Sierre, Suisse (qui apparait comme le fournisseur qui n’a pas été mentionné par Porsche) en 2004, ces industriels auraient pu évaluer la vulnérabilité du site au péril inondation, pour lequel nous fournissons les hauteurs dans et autour des bâtiments, et estimons la probabilité que ces hauteurs d’eau se matérialisent, et décider du choix en toute connaissance de causes.
Peut toujours, car ces industriels peuvent évaluer les risques climatiques auquel chacun de leurs fournisseurs critiques est exposé, les classer, les sélectionner en fonction de leur niveau de résilience, engager des conversations pour réduire les risques, pour adapter leur chaîne d’approvisionnement au changement climatique. Porsche serait alors en mesure de mettre en place des systèmes de monitoring, et des plans de contingence et de continuité d’activité en cas de survenance d’un aléa chez un fournisseur.
📝 Car le DPC nous apprend que le site de Novelis situé à Sierre, route des laminoirs 15 en Suisse est significativement exposé aux risques d’inondation fluviale non-défendue, défendue, et pluviale. La hauteur d’eau causée par une inondation fluviale dans et autour de certains bâtiments du site dépasse 2 mètres d’eau, avec une probabilité d’occurrence estimée de 2% dans l’année en cours, de 18% dans les 10 ans à venir, et de 33% dans les 20 ans à venir ! Un risque extrêmement élevé. Même chose en cas de pluie intense : le site est exposé à des hauteurs d’eau importantes. Les projections à 2050 sont encore plus alarmantes. 2 mètres d’eau dans l’usine, c’est précisément ce qui est arrivé fin juin[2].
🔎 Connaître l’exposition aux risques climatiques des sites de production et de ses fournisseurs critiques n’a jamais aussi facile avec le DPC de Tardigrade AI. Pour quelques centaines d’euros par site, le DPC permet d’anticiper, d’adapter les chaînes d’approvisionnement, de sélectionner les fournisseurs en fonction des risques encourus, d’engager les partenaires les plus critiques de la chaîne d’approvisionnement dans des plans de continuité d’activité, ou encore de réagir rapidement et communiquer avec les analystes pour éviter les corrections brutales sur les marchés.
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